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Communication

Communiqué Finale Coupe de la Ligue

Retrouvez ici le communiqué du groupe en collaboration avec les Lutece Flaco (Groupe de Supporters Parisiens) sorti à l'occasion du match RC Lens - Paris SG (Finale de la Coupe de la Ligue 2008)



La finale de Coupe de la ligue est l’occasion pour nous supporters Parisiens et Lensois de se faire les porte-voix des tribunes françaises.

Cette rencontre et cette compétition mettent en exergue les difficultés que rencontrent les fidèles pour suivre leurs clubs respectifs et ce qu’ils soient Auxerrois, Bordelais, Caennais, Marseillais, Stéphanois…

Les dirigeants du football rêvent de remplir les stades avec un public familial, alors même que le prix s’élève au minimum à 25€ pour cette finale, soit 100€ pour une famille de 4. Quelle famille peut s’offrir ce luxe dans un pays où la baisse du pouvoir d’achat s’affiche régulièrement en une des journaux. Il y a 10 ans, le billet le moins cher pour la première finale au SDF était vendu 50f… Aujourd’hui, le prix a été multiplié de plus de 325%.

A cette augmentation vertigineuse des tarifs s’ajoutent des horaires de match pour le moins surprenants (17h00, 19h00…) en semaine, qui ont découragé de nombreux habitués à se rendre au stade. Comment ne pas avoir une pensée pour les supporters de ligue 2 dont les matchs se déroulent en semaine, ce qui rend quasiment impossible de suivre son équipe fétiche à l’extérieur, ou même profiter pleinement de la rencontre du soir lorsque l’on sort à peine de son travail.

Depuis quelques années la valse des horaires s’accélère afin de satisfaire l’appétit de retransmission télé, au détriment des fans authentiques des tribunes, eux qui font partie intégrante du spectacle si ce n’est un élément majeur dans notre triste championnat de France. Il est difficile de nier l’importance du public en termes de spectacle et de motivation des joueurs, lui qui ajoute aussi du piment à ces rencontres avec une charge émotionnelle importante. Que deviendraient nos affiches du championnat telles que Paris S.G.-Marseille ou nos derbys Lens-Lille, Lyon-Saint Etienne tant vantées par les média… Sans supporters, sans animations, dans des stades sonnant creux, ces matchs ne seraient plus que de simples divertissements de seconde zone.

Si le public fait partie du spectacle c’est en grande partie dû aux groupes organisés. Par leur inventivité et leur volonté, ils créent des animations de toutes pièces qui colorent les tribunes et leur donnent un côté festif. Par volonté de nuire ou par ignorance, les services de sécurité du stade de France se sont montrés particulièrement zélés sur le matériel que les groupes pouvaient utiliser, demandant en premier lieu, avant de se rétracter, du matériel ignifugé. Et ce alors que la ligue a disposé 10 000 drapeaux inflammable dans le stade sans que cela ne pose un problème…

Les chants sont partie intégrante de l’atmosphère des grands matchs et l’interdiction de la sono par la préfecture de Seine Saint Denis ne va pas dans ce sens. Il nous sera très difficile de coordonner un virage de 14 000 personnes avec les simples portes voix autorisés par la police. La répression entrave la vie des tribunes et pour ce match les services de police refusent catégoriquement des banderoles quand bien même elles ne seraient pas offensantes mais plutôt destinées à encourager nos joueurs. Malheureusement les supporters semblent être une catégorie de citoyens que l’on peut priver de liberté sans remords, ni recevoir en retour le courroux d’un quelconque lobby droit de l’hommiste. Privés de liberté d’expression, les supporters se voient aussi restreindre leur liberté d’aller et venir. Si la police a décidé de l’heure de départ d’un groupe de supporters lensois, les parisiens doivent eux justifier de leur identité pour obtenir une place. Il y a quelques jours, les amateurs du rugby francilien se rendant à Stade Français-Toulouse ont pu tranquillement acheter leur billet, sans aucun climat de suspicion.

Les Supporters, Fans ou Ultras ne sont pas considérés comme des citoyens à part entière et contrairement aux annonces faites par les dirigeants du football français, rien n’est fait pour rendre les stades vivants. On tente maintenant de soustraire ces passionnés de football au stade par le biais des tarifs (les clubs et la ligue préférant les loges bien garnies) et par une obéissance aveugle à la mainmise de la télé sur le football, génératrice d’horaire de diffusion grotesques.

Si en 1968 une banderole proclamait « le football aux footballeurs », aujourd’hui il en va de la survie du football populaire que de rendre le stade à ceux qui le fréquentent.

Ultras unis pour un football populaire.

Red Tigers Lens, Lutece Falco Paris - membres de la CNU -